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Patrimoine
Église du XI ème siècle
La première mention de l'église de Beauzac date du 1er Avril 1179. Elle dépendait alors de l'abbaye du Monastier. Elle est dédiée à St Jean (apôtre préféré du Christ) que l'on peut voir sur les vitraux et en statue dans l'église.La nef et les chapelles rayonnantes datent du XVème siècle. La restauration en 1995 a permis de faire entrer la lumière dans le choeur roman datant du XIIème siècle et de retrouver certaines peintures qui ornaient l'église.
L'originalité de l'église de Beauzac réside dans sa crypte unique en Velay située sous le choeur. Elle fut découverte en 1847, lors de fouilles destinées à constater l'état des fondations. Elle se distingue par sa structure légére et élégante en dépit de 12 colonnes de granit aux chapitaux sculptés qui soutiennent les voutes de plein cintre.
Le château et ses enceintes
Vue sur les remparts du châteauBeauzac est un ancien bourg fortifié du XIIème siècle. Le château, l'église et les Beauzacois étaient protégés par des remparts.
De cette place forte, ne subsiste plus que les deux portes en arc brisé, les corbeaux en bois couvrant les façades des maisons édifiées sur les anciens remparts et une tour de défense (les tours Sud-Est et Sud-Ouest ont été démolies dans les années 30). Le château de Beauzac connu de nombreux seigneurs. Le dernier Jean De Colomb le vendit en 1686 à la congrégation des sœurs St Joseph. Aujourd'hui il abrite l'école privée St Joseph. On peut admirer sa belle cuisine voutée et au deuxième étage une grande salle dont les solives sont ornées de peintures datées de 1567.
Chapelle du Fraisse
La chapelle du Fraisse-Bas domine l'étroite vallée du Ramel de son élégant clocher roman. Au pied du côteau, dans le hameau abandonné du Fraisse-Bas, naquit au début du XVIIIème siècle le maréchal Jourda de Vaux, conquérant et pacificateur de la Corse.
Cette chapelle, de style roman est tout ce qui reste d'un ancien prieuré bénédictin. Elle était dédiée au St Innocents. Elle fut construite par les Hospitaliers de Jérusalem puis cédé aux moines du Monastier, ce couvent fut détruit sous la révolution et la petite église entièrement pillée de ses statues vases et ornements.
Après la révolution, elle fut inscrite comme bien de section des habitants du Fraisse (petit hameau de Beauzac) qui avaient le droit de se faire enterrer dans le petit cimetière qui la jouxte.
Mais depuis 1817, le culte n'y a plus été célébré et la chapelle, petit à petit s'est endormie ...
Les Ponts de Confolent
Pont de Confolent
Pendant longtemps, Beauzac et Confolent furent isolés des villages de Bas en Basset et Monistrol, ainsi que de l'axe de communication Lyon- Toulouse, à cause de leur position dans un triangle formé par l'Ance et la Loire.
Plusieurs bacs, dont un à Confolent, assuraient le passage d'une rive à l'autre. Mais le service était irrégulier (notamment en périodes de crues) et inadapté aux transports de matériaux (pierres de la carrière de Pont de Lignon par exemple).
Un rapport fut adressé au Conseil Général du département, lequel décida le 22 mars 1862, la construction d'un pont suspendu au confluent de la Loire et du Lignon.
Le pont fut construit en 8 mois et mis en service dès janvier 1863.
Il se compose de deux portiques crénelés de 10 mètres de haut portant les câbles de suspension, de culées en maçonnerie, d'un tablier en bois d'une longueur de 100 mètres surplombant à 14 mètres le niveau de l'étiage.
Une petite maisonnette situé à la sortie du pont (direction Monistrol) était la maison du péage. A l'époque de la construction, elle était surmontée par une statuette de la vierge, disparue aujourd'hui.
Le pont est classé à l'inventaire des monuments historiques.
Le nouveau viaduc de Pont de Lignon qui relie, par la RN 88, St Maurice de Lignon à Monistrol sur Loire, a été ouvert à la circulation en novembre 1994.
Il a une hauteur maximale de 112 mètres au dessus du Lignon.
Il fait partie de l'axe Lyon-Toulouse.
Pont et viaduc de Confolent
L'Assemblée ou maison de béate
Maison de béate du village de Vaures
L'Assemblée ou la maison de la béate date du XVIIème siècle. C'était les habitants du village qui finançaient la construction.
La béate qui habitait l'assemblée, était une soeur qui n'avait pas prononcé ses voeux. Elle avait plusieurs occupations. Quand les paysannes étaient dans les champs elle gardait les petits et commençait à leur apprendre à compter, à lire et leur enseigner les rudiments du catéchisme. Elle n'avait pas de salaire et vivait des dons des habitants du village.
Tous les matins, midi et soir elle faisait sonner la cloche qui se trouvait sur le toit de l'assemblée. Par ce geste elle invitait les villageois à participer aux différentes cérémonies religieuses (angélus, chemin de croix, chapelet). Leurs petites écoles étaient très appréciées de tout le monde.
En Haute-Loire, en 1880, elles étaient au nombre de 753. Leur disparition remonte au début du XXème siècle.
Les croix
Croix de Brenas
Beauzac compte une trentaine de croix sur l'ensemble de son territoire.
Les croix permettent d'aborder la vie d'un village sous différent aspects. Ce sont des monuments avec des qualités architecturales marquant le paysage. Mais les croix sont également riches de fonctions et de symboles politique, sociaux et religieux. Elles sont l'expression de la sensibilité religieuse et de la sociabilité à une certaine époque. La croix de Brenas fait
Cette croix a été érigée en 1990 au bord de la route, à l'entrée du village. Elle est restée enfouie dans des greniers pendant prés d'un siècle. En effet, elle était placée sur le toit de la maison de béate du village de Brenas. A sa destruction les habitants de la communauté villageoise se sont partagés les biens de la maison. Mais cette croix a une origine beaucoup plus antérieure vu sa structure. Les petites boules placées aux extrémités des bras et le long du fût sont des bubons ou "argnats" (furoncles en patois). Ces protubérances passaient pour avoir des certaines vertus curatives. Les pestiférés frottaient leurs bubons dessus. C'était alors le seul remède contre cette maladie. Lors des épidémies, des croix de ce type étaient érigées. La dernière épidémie de peste dans le Velay datant de 1650, cette croix n'est certainement pas postérieure à cette date.
Les fours à pain
Four du village de Chazelet
Le four banal était indispensable à la vie des habitants, les déplacements au bourg de la commune étaient à l'époque difficiles de compte tenu de l'abscence de moyens de locomotion et du mauvais état des chemins.
Chaque paysan cuisait son pain au moins deux fois par mois.
La préparation de la pâte à pain s'effectuait manuellement. Il s'agissait de bien mélanger la farine de seigle, l'eau, le sel et le levain (boule de pâte conservée depuis la préparation précédente). Le tout devait être brassé longuement dans le "May" (grande caisse rectangulaire en bois, avec un couvercle, reposant sur quatre pieds). Douze heures après, lorsque la pâte était bien levée, qu'elle remplissait pratiquement la May elle était brassée à nouveau puis déposée dans des "Paillas" (genre de corbeilles rondes).
Quelques heures avant, le four avait été chauffé à point en faisant brûler à l'intérieur des fagots de bois bien secs. Après avoir enlevé cendres et charbons de bois, il fallait enfourner rapidement les quelques 15 boules de pâte à pain à l'aide d'une grande pelle en bois. La cuisson durait environ deux heures. Passé ce délai, on défournait ces tourtes de pain bien dorées.
Les puits et les fontaines
Le puit Arthaud situé dans le bourgLes puits et les fontaines sont construits dans le but de faciliter la vie aux habitants. Parfois ils devaient faire plusieurs km pour aller chercher de l'eau pour faire se désaltérer et réaliser les travaux ménagers.
Les habitants de la Charreyre et des Vivats ont affermé leurs communaux pour six ans en 1900 afin de financer la construction d'une fontaine et d'un lavoir. Quelques mois plus tard, ne voulant plus attendre, ils ont contracté un emprunt de 400,10 Fr auprès de Mr ROUSSET (notaire de Beauzac).
La fontaine surmontée d'une croix se trouve sur le communal au centre des Vivats non loin du four et du travail du maréchal ferrant.
Le lavoir
Lavoir du village de PirollesLes lavoirs étaient un des éléments indispensables à la vie d'un village pour des raisons d'hygiène mais aussi de sociabilité. Le bourg en comptait au moins quatre.
Le lavoir de Pirolles a été construit en 1932 sur le communal, non loin de la maison de la béate. Il est l'œuvre de deux maçons du village voisin de Lioriac : Messieurs PONCET et DOUPLAT. L'eau jaillit de la bouche d'une tête masculine sculptée pour tomber dans un abreuvoir destiné aux bêtes. L'eau s'écoule ensuite au moyen d'un tuyau dans un premier bac destiné à l'eau de rinçage et le surplus va dans un second bac où l'on tapait le linge. " Eh gare si une nouvelle se trompait de bac ! ".
Le lavoir était un lieu privilégié de la sociabilité féminine. On y apprenait les nouvelles et les cancans. Ces bavardages contribuaient à renforcer les liens :échange de service, arrangements matrimoniaux…mais aussi à créer des conflits et des haines : " on cassait du sucre ".
Le lavoir a cessé depuis quelques années de fonctionner ( on a perdu la bonde ) car, malgré le lave-linge, on continuait à y aller quand on avait seulement un pantalon ou une chemise à laver et surtout pour blaguer. Le vase était alors remplit de fleurs. Maintenant ce sont les enfants qui ont investit les lieux.